mercredi 19 octobre 2016

Ne l'appelez plus jamais Patate !




Ca commence comme un sketch de Raymond Devos : "Figurez-vous, Mesdames et Messieurs, que l'autre jour j'ai rencontré Agata, Charlotte, Annabelle et une autre dénommée Chérie en toute simplicité... Ebloui, subjugué,  sous le joug de l'émotion, je me suis arrêté de compter sur les doigts d'une seule main car, Mesdames et Messieurs, ce n'est pas bien de montrer du doigt. Alors pensez donc, montrer d'une main complète pleine de doigts...

photo Gérard Conreur
Befroi de Bergues


Vous l'avez deviné : la pomme de terre que l'on rencontre sous différentes variétés, là haut, au Nord de la Picardie, au dessus de l'Artois, dans les fausses plaines des Flandres à proximité du Mont-Cassel et ses 176 mètres d'altitude et du Mont des Récollets, à peine moins haut. Il y a plusieurs monts dans les Flandres françaises (mais aussi belges) à tel point qu'il était question il y a une quinzaine d'années d'un parc naturel régional des Monts de Flandre-Val de Lys.  Au delà de la topographie des lieux, il y a une vraie culture pour qui aime les moulins et ce vent qui fait ondoyer les blés,  le  houblon haut perché qui donne son amertume à des bières étonnantes qui faisaient le bonheur et le verbe haut de Raoul de Godewaersvelde et des Capenoules. 

Flandre de l'histoire des hommes, Cassel est indissociable du Maréchal Foch et de la Première Guerre mondiale mais c'est aussi le pays où vécut à Saint-Jans-Cappel, Marguerite Yourcenar, première femme élue à l'Académie française en 1980. Lire Archives du Nord qu'elle publia en 1977 chez Gallimard c'est entrer de plain pied dans l'univers feutré de la haute bourgeoisie bailleuloise  à la table des Cleenewerck de Crayencour. 

Photo du film Les patates
Mais revenons à  la pomme de terre qui n'est plus une simple patate car le consommateur a désormais l'embarras du choix.  A la question : quelles variétés de pomme de terre connaissez-vous ? Sa première réponse risque fort d'être la Bintje, c'est ce que répond d'ailleurs Pierre Perret dans le film de Claude Autant-Lara :  Les patates.  - "Moi celle que je préfère c'est la Bintje".  Variété ancienne d'origine hollandaise, c'est la reine des pommes de terre mais surtout pour les amoureux de la frite.

Car aujourd'hui, le concept de pomme de terre de ménage ou de consommation a du plomb dans l'aile. On consomme, parait-il, autant sinon plus de pommes de terre que jadis mais on fait la fine bouche :  on choisit une variété en fonction de ce que l'on va préparer en cuisine.  Et si les surgelés, les flocons, produits transformés ou plats préparés font parties de notre quotidien, la plupart des ménages ont toujours une réserve de pommes de terre au frais. D'autant que les temps ont changé, La pomme de terre du XXI° siècle a fière allure, elle est lavée et propre sur elle. 

Pour obtenir les meilleures frites, on optera pour une pomme de terre à chair farineuse. A la Bintje que l'on peine parfois à trouver, s'associent la Victoria, L'Artémis ou encore l'Excellency. Pommes de terre de jolie taille, cela fait des frites longues, au taux de matière sèche élevé et qui ne noircissent pas à la friture.  Encore faut-il savoir faire des frites. Pour les gens du Nord : gras de bœuf et cuites en deux bains.  On plonge les frites dans un premier bain après avoir vérifié sa température à l'aide d'une frite-témoin. On dit sans humour que le bain est moussant. Au bout de quelques minutes de cuisson, on relèvera le panier pour bien égoutter les frites. Cela permet au bain de souffler un peu et de reprendre de la vigueur, les frites sont ensuite replongées jusqu'à la fin de la cuisson.  Il y a quelques années, le gras de bœuf était tombé dans l'oubli, on lui préférait des huiles plus modernes, prétendues sans odeur ou des matières grasses à base d'huile de coco hydrogénée et d'huile de palme qui ont l'avantage de se figer à température ambiante - ce que faisait aussi le gras de bœuf -.  Aujourd'hui le gras de bœuf (ou Blanc de bœuf) considéré comme un produit de terroir régional amorce son grand retour. Et c'est tant mieux.

photo Gérard Conreur
Fricadelles-Frites à Lille


Quelques pommes vapeur parsemées de persil sont un régal encadrant  une sole meunière que revigore un léger trait de citron jaune (le citron vert c'est pour l'apéro...).  L'Amandine, la Franceline, la Charlotte, la Chérie, l'Annabelle ou la Gourmandine, autant de variétés à chair ferme après cuisson qui rêvent d'accompagner votre sole meunière.  Pour les pommes rissolées ou sautées, les mêmes variétés sont idéales. On peut citer aussi la Belle de Fontenay, une variété ancienne qui se fait rare mais avec un nom pareil il est normal de se faire désirer.

Gardons pour la fin une autre gourmandise : la pomme au four.  C'est une pomme de terre à chair fondante qui se prête à la cuisson en robe  des champs (et non pas en robe de chambre comme on le dit trop souvent), c'est à dire avec sa peau. Personnellement, je ne résiste jamais à conserver la peau pour la fin. Ce petit goût de noisette, comment y résister ? On fait avec ce même type de pommes de terre des purées à damner un saint. Joël Robuchon a immortalisé une purée à base de Rattes du Touquet (et de ...beurre) mais on peut très bien la réaliser à base de Samba, Agata, Monalisa ou Melody.  Ces mêmes copines feront le grand saut pour donner un peu d'épaisseur et de velouté à un potage.

La plupart des pommes de terre citées ici sont aujourd'hui lavées et calibrées. Elles ont la peau blonde et fine mais certaines comme la Chérie ont une jolie robe rose. D'autres pommes de terre vous surprendront : la Ratte du Touquet à la saveur incomparable ainsi que la Grenaille.  Mais que dire de la Vitelotte que l'on nomme parfois truffe de Chine, en raison de sa couleur violette noire, peau et chair. J'ai croisé sa cousine chti, la Bleue d'Artois. On fait, entre autre chose, avec ces pommes de terre colorées de très surprenants chips. Citons aussi la Corne de gatte à la chair extra ferme ou encore la Plate de Florenville du nom de son terroir en Wallonie et qui bénéficie d'une IGP

Autant de pommes de terre à découvrir sur vos marchés. A découvrir et à gouter. Il y tant et tant de variétés plus extraordinaires les unes que les autres. D'une rusticité paysanne, elles se font Duchesse ou Dauphine, on en fait aussi des croquettes, des paillassons de pommes de terre qu'assaisonne si bien l'indispensable noix de muscade. Sachez enfin que si ce légume exotique est à la mode, la patate douce n'aurait  rien d'une pomme de terre. Par contre, on peut en faire des frites ou des chips aux couleurs chatoyantes. Attention : la pomme de terre est fragile, il faut éviter de la faire tomber au risque de la blesser. Il faut aussi la stocker à bonne température et ne pas l'oublier...

photo Gérard Conreur
Les Dieusaert père & fils

Pour en savoir beaucoup plus... Histoire, idées recettes, qualités nutritives, etc. etc. etc.
Là haut, dans les Flandres à Wormhout, Jean-Luc Dieusaert, produit chaque année environ 1200 tonnes de Samba, une variété à la peau rustique mais peu sensible aux maladies et en particulier au mildiou. En évoquant ce mildiou de la pomme de terre, comment ne pas se souvenir de la Grande Famine survenue en Irlande  entre 1845 et 1852 ? Chez les Dieusaert, la pomme de terre  est une affaire de famille et de générations successives. Déjà la relève est assurée  avec son fils Jean Georges. Nous les avons suivi tous les deux à travers champs. Le blé, le pois de conserve mais aussi le lin, autant de cultures qui alternées, permettent de prendre soin de la terre et de la ménager. Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins.  affirmait un laboureur à ses enfants (La Fontaine 1621-1695). Quand on prend une poignée de cette terre grasse des Flandres, on est étonné de son poids et de sa compacité. Il faut une poigne de paysan pour l'émietter. Et l'on comprend qu'un trésor est caché dedans.


A Esquelbecq à quelques kilomètres de Wormhout,  Pomuni  France. De la ruralité, on passe aux Temps Modernes. Ici les pommes de terre sont triées, calibrées avant d'être lavées et conditionnées. L'exigence de qualité impose une traçabilité très précise. On trouve sur chaque palox (sorte de palette  où seront stockées les pommes de terre en vrac)  une puce indiquant l'identité du produit, lieu d'origine, nom du producteur, etc. 

photo Gérard Conreur
Une cathédrale de palox, à droite la puce de tracabilité



 Avant son conditionnement, la pomme de terre est entreposée à une température et une hydrométrie précises dans d'immenses salles aux plafonds de cathédrale où les palox sont superposés. Vient ensuite le triage et le calibrage pilotés et contrôlés par des faisceaux optiques qui régulent le flux de pommes de terre. Un premier tamis roulant et vibrant débarrasse le tubercule de son excès de terre.

photo Gérard Conreur
Triage des pommes de terre

photo Gérard Conreur
Lavage, séchage et dernier tri manuel
Après cette première étape, la pomme de terre sera lavée à grandes eaux et séchées par de l'air chaud. En fin de chaine, des collaboratrices de Pomoni  effectuent un dernier tri manuel.  Le conditionnement en différents volumes,  sacs, cartons, barquettes micro-ondables, et vrac bien sûr pour les marchés est la dernière étape de notre pomme de terre. Dernière étape ? Non, pas vraiment, la dernière étape, c'est votre assiette.

photo Gérard Conreur
Les produits prêts à consommer. Au centre le travail du producteur

Gérard Conreur,  13 octobre 2016

En repassant par la Lorraine



Il y a un an, presque jour pour jour, la Lorraine faisait la une de la Radio du Goût. En octobre 2015, l'exposition Warhol Underground était à l'affiche du Centre Pompidou-Metz tandis qu' à quelques centaines de mètres de là, le chef Christophe Dufossé régnait en maître sur les fourneaux de La Citadelle, lieu magique et quadruplement étoilé. Depuis, ces souvenirs mêlés nous taraudaient l'esprit . Il fallait revenir, aller plus loin, avec la promesse de découvertes multiples et étonnantes.

 
Tout recommence à Metz
Trois magnifiques journées d'automne nous ont comblé  au-delà de toute espérance. Retour au Centre Pompidou-Metz avec deux expositions:  Musicircus qui rassemble les œuvres phares du Centre Pompidou présentant les liens entre arts visuels et musique, à travers une quarantaine d’œuvres. Et  Entre deux Horizons avec le sous-titre : Entre deux horizons, Avant-Gardes Allemandes et Françaises du Saarlandmuseum.

Deux oeuvres exposées au Centre Pompidou-Metz


 Précisions géographiques :  Saarland et sa capitale Sarrebruck. La Sarre est bordée par le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat et la Lorraine, elle même composée de quatre départements : la Meurthe, la Meurthe et Moselle, La Moselle et Les Vosges. Rappelons qu'en France, les régions  Alsace (avec le Bas-Rhin et le Haut-Rhin), Lorraine et Champagne-Ardenne  portent désormais le  nom d'un point cardinal de Grand Est depuis le 1er janvier 2016.

photo Gérard Conreur
Centre Pompidou-Metz


Après ces deux expositions et si vous avez un petit creux, ne quittez pas le Centre Pompidou-Metz sans avoir fait escale à La Voile blanche.  Le site est actuellement en construction mais c'est une jolie table. Vous avez sous les yeux un Carpaccio de Saint-Jacques aux Truffes.

photo Gérard Conreur
Carpaccio de Saint-Jacques aux trufes



Après le repas, alors que les couleurs de l'automne donnent un relief accru à l'architecture remarquable de Metz, quoi de plus naturel qu'une promenade digestive ? Metz est une très jolie ville aux grands espaces et larges avenues, mais le cœur historique voit les rues se rétrécir, accueillantes avec ses boutiques variées, ses magasins de bouche où dominent les spécialités locales, salées mais sucrées aussi car nous sommes en pays de mirabelles notamment, ses terrasses conviviales où pétille la bière. A deux pas, la Cathédrale Saint-Etienne de Metz et ses 6 500 m2 de vitraux. Quant à la hauteur sous nef, ses 45 mètres en font l'une des plus hautes cathédrales de France.  A voir, les vitraux de Marc Chagall. 

photo Gérard Conreur
Cathédrale de Metz


En mai 1877, un feu d'artifice tiré en l'honneur de l'empereur Guillaume II met le feu à la toiture de la cathédrale qui sera totalement dévastée, la cathédrale sera épargnée. A cette époque, à la suite de la guerre Franco Prussienne,  Metz, est alors allemande et ne redeviendra française qu'après l'armistice de  1918. Non loin  de la cathédrale, la petite église Saint-Maximin où se trouvent les seuls vitraux connus de Jean Cocteau. Orphée a inspiré le poète.  

Après cette promenade, instant gourmand Chez Mauricette. Là,  un casse croute  revigorant vous attend, avec un petit verre de vin blanc ou rouge ou un verre de jus de pomme on ne peut plus naturel,  vous avez le choix. L'adresse ? Vous ne pouvez pas la louper :  Place de la Cathédrale, sous le  Marché Couvert.  Au passage, n'oubliez pas qu'en principe, il n'y a pas de fromage dans la Quiche Lorraine. Enfin, à vous de voir...
photo Gérard Conreur
Casse-croûte chez Mauricette


Comme ce fut l'objet d'un reportage en Octobre 2015, inutile de revenir sur La Citadelle où se termine cette promenade messine.  Deux mots simplement. Nous sommes ici dans le Haut de Gamme d'un 4 étoiles (pour l'instant, car tout augmente). C'est un zéro défaut persistant et continu qu'il s'agisse des deux restaurants  : Le très gastronomique Magasin aux Vivres ou La Brasserie située dans la même citadelle.  Moi, des citadelles dans ce genre, je veux bien y être captif. Sur le plan de l'Hôtellerie, chapeau à l'ensemble du personnel et aux petites intentions qu'il témoigne en permanence à notre égard.

photo Gérard Conreur
Christophe Dufossé dans sa cuisine



Et le lendemain...
Au programme, une journée riche en histoire mais pas seulement. A 1h30 et à environ 115 kilomètres de Metz, au Sud-Est de Sarreguemines, la ville de Saint-Louis-Les-Bitche et sa célèbre manufacture devenue, deux siècles après sa création, Verrerie Royale de Saint-Louis par la grâce de Louis XV en 1767. Quinze ans plus tard, François de Beaufort y met au point la formule du cristal. Rebaptisée Cristallerie royale de Saint-Louis, la manufacture se consacre dès 1829 à la seule production du cristal et introduit notamment la notion du service de verres pour la table avec le célèbre modèle Trianon. Las, en raison de travaux en cours et pour des questions de sécurité, impossible de voir les verriers à l'œuvre (car même lorsqu'ils travaillent le cristal, ils demeurent des artisans verriers). En attendant de revenir sur place, le musée de la Manufacture présente un parcours des plus attrayants dans le monde fascinant du cristal. Un grand merci à Roger Levy, Président Fondateur du Musée La Grande Place et administrateur des Cristalleries de Saint-Louis pour sa passion et ses explications des plus ...cristallines. Le site de la cristallerie.


photo Gérard Conreur
Musée de la cristallerie


Toujours né de la flamme et du feu

Cap sur Meisenthal où se trouve le Centre International d'Art Verrier. La verrerie de Meisenthal, née en 1704 dans le Massif des Vosges du Nord,  est le témoin du fantastique travail créatif d’Emile Gallé, chef de file de l’Ecole de Nancy. L’usine qui comptera jusqu’à 650 salariés et produira annuellement des millions d’objets usuels, ferme ses portes en 1969, laissant dans son sillage les souvenirs d’une aventure ouvrière désormais éteinte. En 1992, le Centre International d’Art Verrier [CIAV] voit le jour et allume un premier four de fusion, dans un des bâtiments de la friche du Site Verrier de Meisenthal.  et là nous allons voir de très près comment on travaille le verre en fusion. Sans surprise, il régne dans l'atelier, plus d'une trentaine de degrés, mais comment ne pas être fasciné par cette matière en fusion tellement liquide qu'on la compare au miel ?

 Actuellement, on fabrique ici des boules de Noël. Juste retour des choses en quelques mots : sous la Renaissance, on parle de sapin de Noël dans les registres de la ville de Sélestat en Alsace. On décorait alors ce sapin avec des fleurs et des fruits, des pommes en particulier. Au XIX° siècle, un verrier allemand eut l'idée de fabriquer des noisettes en verre soufflé pour faire plaisir à ses enfants. Une dizaine d'années plus tard, une grande sécheresse priva les Vosges du Nord et la Moselle de pommes et de fruits en général, privant les sapins de Noël de ces décorations traditionnelles. Un artisan verrier de Meisenthal en Moselle fabriquera à son tour des boules en verre.

photo Gérard Conreur
Centre International d'Art Verrier



Cap sur Baerenthal à une quinzaine de kilomètres de notre verrerie aux boules de Noël. Ici nous attend une adresse à retenir. Laure et Fabien Mengus vous invitent à la table de la somptueuse maison de L’Arnsbourg au cœur d’une nature luxuriante, l’institution révélée par lafamille Klein entreprend un nouveau chemin construit par des valeurs d’excellence, deterroir et de générosité, la signature Mengus. Mais plus qu'un long discours, voici quelques images :


L'Arnsbourg, l'une des meilleures tables de la région 
 
photo Gérard Conreur
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Un mot pour le Musée Lalique.  Unique en Europe, le nouveau musée qui a ouvert en 2011 à Wingen-sur-Moder, dans le département du Bas-Rhin, est labellisé Musée de France. Il propose plus de 650 pièces exposées sur 900m² dans une scénographie résolument moderne. Dessins, bijoux,flacons, arts de la table, luminaires, vases, cristal sont autant de facettes de la création deRené Lalique (1860-1945). Le musée Lalique de Wingen-sur-Moder a pris le parti de mettre en valeurl’ensemble de la création de l’artiste, en mettant principalement l’accent sur ce qu’est la
production Lalique à Wingen-sur-Moder : le verre et le cristal.

photo Gérard Conreur
Pièce exposée au Musée Lalique



Notre découverte se termine avec Sarreguemines et le Moulin de la Blies avec son Musée des Techniques Faïencières, son Jardin des Faïenciers et le Musée de la Faïence au centre de Sarreguemines. Le Moulin de la Blies a été, entre 1825 et 1969, l’une des nombreuses unités de fabrication de la Faïencerie de Sarreguemines et élu 9ème monument préféré des Français en 2015 sur France 2. Le musée de la Faïence est installé dans les anciens appartements de Paul de Geiger, directeur des Faïenceries de Sarreguemines.

photo Gérard Conreur
Le Moulin de Blies

Le musée, mémoire de cette industrie qui a fait la renommée de la ville, possède de riches collections de céramiques, qui témoignent de la diversité des styles proposés par la faïencerie pour couvrir tous les goûts et besoins de sa clientèle en matière de décoration et d’arts de la table. Faïence, grès ouporcelaine, toute la gamme des produits céramiques est représentée. La pièce la plus précieuse des collections du musée ? Son jardin d’hiver, construit en 1880 dans les anciens appartements de Paul de Geiger, directeur des Faïenceries de Sarreguemines entre 1871 et 1914 et classé Monument historique.   

Note gourmande en ce jardin d'hiver avec le Faïencier de Sarreguemines, un délice né de l'inspiration de Dominique Bucci, pâtissier à Sarreguemines.et qui regrettait que sa ville ne possédât pas une spécialité gourmande  aux saveurs de la Lorraine. C'est désormais chose faite. La gourmandise aux couleurs de la mirabelle, souple, fraiche, légèrement acidulée porte sur le dessus une reproduction de la fontaine du Jardin d’Hiver en chocolat. C'est un bonheur.

photo Gérard Conreur
Le jardin d'hiver et au centre, le faïencier de Sarreguemines


Deux bonnes adresses à noter à Sarreguemines mais il y en a beaucoup d'autres  :  l'Auberge Saint Walfrid, qui allie un charme très cosy à une table raffinée - l'une des découvertes vraiment exceptionnelles de ce voyage et la Brasserie du Casino qui vaut elle aussi que l'on s'y arrête.



Pour préparer votre séjour : Sarreguemines Tourisme mais aussi Moselle Tourisme


Gérard Conreur, 15 octobre 2016