lundi 19 octobre 2015

En passant par la Lorraine, la Citadelle de Metz



Metz une ville que chacun croit connaître comme Limoges, Poitiers, Amiens ou encore Le Havre. On la situe à l’est voire dans le Nord-Est. Combien d’habitants ? Quelles Spécialités ? Comme la géographie n’est pas le fort de nos concitoyens, notre connaissance déjà évasive s’arrête là. Alors, essayons d’aller plus loin ou plutôt d’y voir plus clair car Metz vaut bien, non pas une messe, mais le détour le temps d’un week-end par exemple ou même davantage si d’aventure vous voulez en savoir un peu plus sur cette grande ville de France.

Le Palais du Gouverneur. Ph. Gérard Conreur
Metz que l’on prononce en oubliant le T et le Z que l’on pourrait remplacer par deux S devenant ainsi Mess,  est effectivement située dans l’est de la France dans le département de la Moselle (57) dont elle est également la préfecture. Nous sommes ici en Lorraine. Côté climat, il pleut en moyenne moins à Metz qu’à Nice mais les écarts de température sont plus importants entre l’hiver et l’été en comparaison avec l’ouest du pays. Autrement dit, les hivers sont plus froids et les étés plus chauds mais rien d’excessif, la ville étant située en fond de vallée aucune comparaison ne peut être faite avec la Sibérie, l’Alaska ou le Pôle Nord. Le terme de Moselle a soulevé d’un coup votre intérêt. Et vous avez raison, les vins de Moselle ont une subtilité exceptionnelle capable de mettre vos papilles en émoi. Somptueux vins de Moselle dont vous découvrirez l’extraordinaire palette en les dégustant à fines gorgées tandis qu’une généreuse quiche lorraine bien sûr s’apprête à prendre le chemin de votre table…


Côté décor, l’architecture de la ville va vous surprendre, cela ne fait aucun doute. Certains monuments sont de véritables machines à remonter le temps, larges esplanades que l’on dirait taillées pour les parades militaires à cheval. Le Palais du gouverneur, de style néo-Renaissance, semble nous replonger à l’époque de l’Empire d’Autriche-Hongrie et sur telle avenue magistrale qui ne doit rien au baron Haussmann, on croit entendre les sabots des chevaux tirant un attelage princier au temps des Habsbourg fuyant vers Mayerling ou peut-être celui du dernier des Romanov, Nicolas II filant vers un destin funeste comme un papillon s’approchant trop près d’une flamme. Curieuse impression de feuilleter ces exemplaires jaunis de L’Illustration où l’histoire en sépia  se fige.  Evidemment, il n’en est rien, même s’il exista une maison des Habsbourg-Lorraine, c’est une image mais Metz est une ville trois fois millénaire… Et elle ne doit rien à l’antique Lutèce, pardon à Paris. La cité messine fut même la capitale de l’Austrasie, ou royaume de Metz apparu après la mort de Clovis, roi des Francs, lorsque ses quatre fils se partagèrent son royaume. Nous sommes sous le règne des Mérovingiens, faut-il le préciser. Que dire enfin de l’empreinte laissée par Charles Quint ? Enfin Metz vit naître Paul Verlaine et Charles de Gaulle, alors colonel, y fut affecté en 1937 dans un régiment de Blindés, l’auriez-vous deviné ?

Christophe Dufossé - Ph. Gérard Conreur
Revenons à ce palais du gouverneur. Gouverneur militaire, s’entend. Proche de l’Arsenal et de la citadelle, dans ce qu’on nomme le triangle impérial. Son style témoigne de notre histoire contemporaine lorsque la défaite de Sedan priva la France de Napoléon III de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. Ce curieux palais du gouverneur fut édifié au tout début du XX° siècle lorsque les provinces perdues étaient peintes en noir, couleur de deuil, sur les cartes de France. Deux décennies et quelques millions de morts plus tard, l’article 27 du Traité de Versailles de juin 1919 restituera à la France l'Alsace et les deux départements lorrains de la  Moselle et de La Meurthe.  Autre fleuron architectural de Metz, la gare de style néo-Gothique à tendance plutôt germanique… Dieu sait pourquoi elle me fait penser à la tour-lanterne de Notre Dame de Lorette, une association d’idées sans doute…? Son avantage ? Metz-Centre-ville est à 82 minutes de Paris en TGV. Le Centre Pompidou-Metz est lui aussi en centre-ville juste en sortant de la gare néo-Gothique, pratique non ? On peut y voir actuellement et jusqu’au 23  novembre 2015, une exposition Andy Warhol de style définitivement …underground. Allez-y, ça déchire...  et ça vous rappellera sûrement de bons souvenirs.
Filet de Boeuf "Français" maturé sur carcasse au poêlon,
jus parfumé, cèpes cuisinés, macaronis farcis.

Retour au Palais du gouverneur ?  Non. Arrêtons-nous plutôt à La Citadelle à quelques mètres de là. En fait, la citadelle est le nom d’un complexe hôtelier quatre étoiles et comportant un restaurant gastronomique, installé dans le dernier bâtiment historique subsistant de nos jours : le magasin aux vivres. Ce magasin aux vivres donne son nom au restaurant gastronomique de La Citadelle, le hasard fait souvent bien les choses.  Ajoutez à cela La Brasserie, tendance et décontractée pour apprécier la cuisine « brasserie » d’un grand chef, la Boutique Christophe Dufossé et sa ligne de produits faite maison, le traiteur Christophe Dufossé, les bons cadeaux, cours d’œnologie, leçon de cuisine, etc.



Christophe Dufossé et son épouse Delphine ne fonctionnent pas à la wonder, ni au super,  mais partagent les mêmes passions et les mêmes ambitions et il en fallait une sacrée dose pour se lancer dans l’aventure, ce véritable défi de La Citadelle …revisitée. Entretien avec Christophe Dufossé :


Christophe Dufossé en quelques mots


Un joli parcours


La route de la Chine


Cette promenade automnale et gourmande serait injustement incomplète s’il n’était fait une mention toute particulière pour son chef sommelier, Thomas  Vimbert, messin de pure souche et qui possède cette science rare sans laquelle la cuisine des rois ne serait qu’un camaieu de saveurs. Une chose est de s’arrêter sur l’étiquette d’un vin, une autre est d’en révéler cette émotion confuse, indéfinissable qui nous laisse songer à l’éternité des temps sur fond de blés ondoyants ou le carmin d’un rideau de théâtre qui frémit.



 


jeudi 8 octobre 2015

Bières, Leçons de dégustation, Elisabeth Pierre



Simples ou complexes, les bières fascinent.

Avant de les déguster, il faut revenir sur leur composition, comprendre les ingrédients et les modes d’élaboration. Après cette première rencontre, il sera temps d’apprendre à goûter et décrypter les flaveurs, puis introduire les bières dans le paysage gastronomique.

Première étape : comprendre les ingrédients (céréales, houblons, levures…), les différents modes d’élaboration et la composition. Cette boisson millénaire s’est renouvelée partout sur la planète en même temps que les civilisations, il est donc nécessaire, pour véritablement connaître les bières, de saisir les subtilités des différentes origines géographiques et des terroirs.

Seconde étape : apprendre à goûter et décrypter  les flaveurs des bières, et introduire les bières dans le paysage gastronomique en les mariant avec des mets.

Enfin, Elisabeth Pierre vous emmène dans les régions à la rencontre des hommes et des femmes brasseurs, des grandes familles aux parcours les plus atypiques.


L’auteure : Élisabeth Pierre, zythologue et experte en bières indépendante, est une fervente défenderesse de la dive mousse depuis 20 ans. Après 13 ans passés à la direction de la communication de la Fédération des Brasseurs de France et la restauration, elle a créé son entreprise spécialisée en dégustation de bières : « La Fille de L’Orge ». Juge internationale, elle parcourt la France, la Belgique et le Québec, partant à la rencontre des producteurs et de leurs brasseries. Elle anime également des ateliers dégustation pour le public. Elle est l'auteure du premier Guide Hachette des bières, paru en 2014.


Mon avis : au cours de reportages, j’ai rencontré Elisabeth Pierre à plusieurs reprises et notamment dans le saint des saints pour tous les amateurs de bières, belges et autres : Leuven (Louvain) là où naquit la fameuse et historique Stella Artois, là où flotte dans l’air ce parfum chaud et velouté si caractéristique des brasseries. Gamin à Lille, je me souviens que dans certains quartiers de la ville flottaient ces mêmes odeurs. C’était l’époque des Motte-Cordonnier, des Coq Hardi, des bières Pélican. A Louvain, Elisabeth Pierre m’a fait découvrir ce monde fascinant de la bière. On parle avec emphase de l'univers du vin. Il devrait en être de même pour la bière dont l’histoire remonte les siècles. Dès que l’homme a su cueillir puis beaucoup plus tard planter, la bière était née de l’eau et du feu. La bière fait partie de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, elle se déguste avec art et bonheur et Elisabeth Pierre n’y est pas étrangère. Gérard Conreur


Bières, Leçons de dégustation

Elisabeth Pierre
Editions de La Martinière  
ART DE VIE
150 x 210 mm - 256 pages
24 septembre 2015 - 9782732466408
19.90 €

Le calendrier 2016 - Fruits et légumes au fil des mois, avec des recettes



Le calendrier cuisine avec recettes et conseils ! 
Un calendrier dédié à la cuisine des produits de saison ! Chaque mois, il présente les fruits, légumes et plantes aromatiques disponibles et propose deux recettes (salée et sucrée) saines et délicieuses. Joliment illustré par les aquarelles de Birgit Kilian Debord. 





Mon avis :  Automne, la chute des feuilles mortes et bientôt les premiers froids de l’hiver. C’est aussi bientôt le temps où l’année se termine et où déjà fleurissent les calendriers de toutes sortes. Mon choix s’est arrêté sur celui de l’éditeur terre vivante qui nous réserve toujours de très jolies choses à l’image de ce calendrier 2016 : Fruits et légumes au fil des mois. Sur chaque double page, une délicieuse aquarelle de Birgit Kilian sous laquelle figurent les fruits et légumes à consommer mais aussi le mois détaillé avec les zones de vacances et deux recettes : l’une sucrée et l’autre salée. (voir illustration) Alors, songez-y au moment de vos petits cadeaux de fin d’année. On ne peut pas trouver mieux. Gérard Conreur.


Description : 24 pages ; (30 x 30 cm) .
ISBN : 978-2-36098-173-1
Date de parution : 04 septembre 2015
Prix : 9,90 euros